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Burundi : Education inclusive

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A la découverte du lycée Notre Dame de la Sagesse de Gitega, une école qui n’est pas comme les autres !

Depuis 2012, le gouvernement du Burundi a choisi le Lycée Notre Dame de la Sagesse comme école pilote pour l’éducation inclusive. Véritable inclusion entre les  élèves en situation de handicap au sein d’une communauté des «  hommes dits valides » ou pure socialisation dans un établissement sous convention catholique dirigé par les prêtres.

L’adoption au Burundi d’un programme d’éducation inclusive en 2012, des enfants et jeunes en situation de handicap ont bénéficié d’une formation classique au niveau du cycle fondamental et pour le moment des universités accueillent désormais des sourds et des aveugles jadis n’avaient pas de place dans les universités. C’est une révolution dans le système éducatif burundais et ces avancées ont des effets directs sur la gestion de ces établissements, les autorités scolaires, les enseignants, encadreurs ainsi que les élèves qui peinent à adopter le rythme lors de l’apprentissage. Le lycée notre Dame de la sagesse accueille différents élèves ayant plusieurs types de handicap comme les sourds, les aveugles, les handicapés moteurs etc. Au fur des années, toute la communauté s’adapte à ce nouveau contexte. Il est encore tôt pour certains d’évaluer l’impact de la mesure gouvernementale d’intégrer les élèves en situation d’handicap à cet établissement pour prendre des mesures conséquentes.

Toute la communauté scolaire est sensibilisée par les autorités afin qu’elle puisse développer l’esprit d’équipe et d’union. Pourtant la plupart des parents des élèves en situation de handicap ne rendent pas visite leurs enfants aveugles ce qui pousse certains élèves à avoir des troubles de personnalité, car ils se sentent abandonnés et développent des signes de nervosité. Toutefois l’inclusion a réussi avec tant de sacrifices mais le pari reste élevé pour maintenir l’école au niveau de la performance par rapport aux autres établissements n’ayant pas ce programme d’éducation inclusive.

L’inclusion des élèves aveugles dans les salles de classes, une pure gymnastique d’esprit !

Les élèves aveugles utilisent l’écriture braille alors que les autres utilisent l’écriture noire. Les professeurs interrogés à ce sujet disent avoir beaucoup de problèmes pour encadrer les aveugles. Selon Madame Habonimana Denise qui enseigne le cours d’anglais, elle ne maitrise pas la langue des signes pour communiquer avec les sourds. Elle est interprétée par les traducteurs en langue des signes. Pure pour les aveugles, elle ne maitrise pas l’écriture braille. Elle attend les autres professeurs encadreurs qui transcrivent l’écriture noire en braille. C’est un travail double car, elle a de la peine à encadrer ces jeunes et ces derniers peuvent échouer alors qu’ils sont potentiellement aptes, la raison majeur : le problème de la traduction.

Même les encadreurs qui transcrivent les notes du professeur précisent que ce sont des pures gymnastiques pour terminer, car ils transcrivent toutes les notes avant ou après les cours. Les machines Perkins tombent souvent en panne, tous les élèves n’ont pas de tablette, les manuels pédagogiques ne sont pas tous transcrits en écriture braille, …les professeurs traducteurs font un travail pénible et c’est risquant dans l’avenir.

 

Les enseignants demandent des motivations et encouragements

Enseigner dans les classes où il y a un aveugle ou un sourd c’est du sacerdoce. Pourtant personne n’a le souci de savoir comment les professeurs peinent à convaincre un élève en situation de handicap. Minani Viator et Télésphore Ndayishimiye tous  traducteurs braille affirment que ce métier de traducteur est handicapant car demandant beaucoup d’énergie. Souvent les traducteurs tombent malade avec risque de paralysie. Ils demandent au gouvernement de prendre des mécanismes d’ « assurance invalidité et risque professionnels pour les enseignants traducteurs » et des « motivations et primes » aux autres enseignants qui travaillent loyalement pour que les élèves en situation de handicap puissent retrouver leur dignité dans l’apprentissage.

Les organisations des personnes handicapées et les autres organismes publics devraient organiser des séances de renforcement des capacités aux enseignants en langue des signes et écriture braille afin de croitre le nombre d’enseignants capables d’aider les jeunes élèves à suivre les cours comme les autres.

Appuyer l’établissement à être plus attractif qu’il l’est aujourd’hui !

Les vœux formulés par le préfet des Etudes, Nicodème Manirakiza est de faire des évaluations périodiques afin de trouver des solutions durables permettant à l’établissement de bien s’adapter à l’impérieuse nécessité d’intégrer les enfants à divers types de handicap.

Des budgets supplémentaires pour acheter des machines Perkins et tablettes, des papiers pour transcription en écriture braille, les frais de réhabilitation dans les enceintes du lycée pour faciliter l’accessibilité physique, le recrutement d’autres professeurs encadreurs en langue des signes, et transcriptions en écriture braille, etc tels sont les besoins que les partenaires de l’ éducation puissent donner comme contribution pour qu’il y ait réussite au cours de cette année scolaire 2020-2021.

Les élèves handicapés restent confrontés aux différents problèmes financiers de leurs familles, certains connaissent des problèmes d’apprentissage sur les aveugles qui ne parviennent à maitriser l’écriture braille pour les mathématiques et autres sciences,… malgré leur handicap ils sont bien intégrés et se sentent en famille. Le défi majeur pour les sourds et les aveugles, est que les autres élèves ne parviennent à les aider car, ne maitrisant pas la langue des signes et l’écriture braille. Le programme de renforcement des capacités au niveau de cette communauté est plus que urgent : les élèves réclament des clubs en « langue des signes et écriture braille ». Les bénéficiaires de la formation attendent qui est prêt à participer à porter maintes fortes à cette communauté sensible au handicap.

                                                            NDATIMANA Adelin Christian 

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