FORMATION DES OPHs MEMBRES DE L’UPHB SUR LA GESTION DES CONFLITS, ACCOMPAGNEMENT ET COACHING.

Les organisations des personnes handicapées(OPHs) membres de l’Union des personnes handicapées du Burundi(UPHB) ont bénéficié d’une formation sur la résolution pacifique des conflits et Accompagnement/ Coaching  des parents des enfants et jeunes vivant avec handicap, bénéficiaires des Activités Génératrices de Revenus(AGRs).

Ladite formation était organisée par l’UPHB, du 24 au 25 Avril 2024 en province de Gitega, dans les enceintes de Kirimiro Garden Hall,  en vue de  doter ses membres des outils nécessaires pour une bonne approche préventive et transformatrice des conflits au sein des OPHs, entre OPHs, et/ou entre OPHs et l’UPHB, mais également améliorer leurs  compétences managériales en la matière. Ainsi 1 délégué par OPH a participé à la formation.

Cette activité a succédé celle qui avait eu lieu dans les enceintes de l’UPHB à Bujumbura en dates du 11 au 12 Avril sur les mêmes thématiques.

Dans son mot de circonstance, Me Caritas KAMARIZA, vice-présidente de l’UPHB a rappelé que la résolution des conflits devrait conduire vers le concept de paix qui fait référence à un état d’entente, de tranquillité, d’accord, etc. entre les parties.

Quant aux techniques d’Accompagnement et Coaching, elles  constituent une importance énorme en matière de développement durable à travers les AGRs bien gérées permettant aux parents des jeunes et enfants vivant avec handicap d’arriver à une prise en charge réelle des bénéficiaires, indique Madame la Vice-présidente de l’UPHB.

Prosper NSHEMEZIMANA, le responsable du département  suivi-évaluation(MEAL) à l’UPHB, est revenu dans son exposé sur la définition du terme ‘’conflit`` ; le conflit se réfère à une situation dans laquelle deux ou plusieurs parties ont des objectifs, des intérêts ou des opinions divergentes ou incompatibles.

Les conflits peuvent se manifester de différentes manières, de la simple divergence d'opinions à des situations de violence ouvertes. Selon lui, un conflit peut dans certains cas être positif, par exemple, les conflits de libération qui ont eu lieu en Afrique du Sud pendant l’Apartheid ont mené ce pays à une victoire démocratique ou toutes les races se sentent valorisées.

Mme Yolande Nintunze responsable du département« Renforcement de capacités des OPH et Services »  quant  à elle, a dit que les catégories de conflits sont à 3:

1. Conflit de surface : causé  par  un simple  malentendu. Celui-ci peut être résolu en améliorant la communication ;

2. Conflit latent: Il est caché, et si on n’en pas,  il peut aboutir au point culminant;

3. Conflit ouvert: Il se manifeste par la violence et a des racines profondes, parfois depuis   plusieurs générations et ses conséquences sont difficiles à gérer.

Les conflits peuvent se produire dans des contextes personnels (comme une dispute entre amis), sociaux (comme des tensions entre des groupes de personnes de différentes cultures ou religions), économiques (comme des désaccords entre employeurs et employés) ou politiques (comme des conflits entre pays ou factions politiques).

Les conflits sont multiples et variés

Les participants ont  compris les notions de conflit et de sa gestion pacifique et ont même pu citer différents conflits fréquents au sein des OPHs, notamment la mauvaise gouvernance, l’exclusion des membres  dans la prise des décisions, le mauvais usage de fonds propres de l’OPH a des fins personnels, le non-respect des lois, le vol des fonds de l’OPH, la division des membres, conflits liés à la représentation, conflits liés à la mauvaise gestion de l’OPH, etc.

Les conflits peuvent souvent être résolus grâce à la communication, à la négociation et au compromis. Cela peut impliquer de trouver des solutions qui bénéficient à toutes les parties impliquées, en reconnaissant les besoins et les intérêts de chacun.

Adelin-Christian Ndatimana, chargé de formations à l’UPHB a demandé aux représentants des OPHs présents à s’investir dans l’accompagnement et coaching des parents des enfants jeunes handicapés, bénéficiaires des AGRs pour l’intérêt supérieur des enfants.

Il les a également rappelé que la priorité de la Fondation Liliane n’est plus de donner aux enfants jeunes handicapés du matériel scolaire, mais d’appuyer en AGRs leurs parents afin qu’ils puissent régulièrement prendre en charge leurs enfants, et encore s’auto développer.

  Constats

• Les participants ont salué l’UPHB pour leur avoir organisé cette formation instructive sur la gestion de conflits qui les hantent
• ils ont témoigné qu’il existe actuellement une bonne collaboration et communication entre l’UPHB et les OPHs membres grâce à une meilleure représentation de l’Union.
• ‘’nous sommes reconnaissants envers la représentation actuelle de l’UPHB qui nous a rendu visite et nous fait un don d’une machine à coudre ; cette visite a contribué dans la visibilité de notre OPH. Actuellement l’administration locale nous reconnait notre existence et nous invite dans différentes réunions socio-économiques pour le développement communautaire. `` témoigne Claudine NIREMA de l’Association TWITANEHO de Nyabitsinda en province RUYIGI.

Les participants ont recommandé  à l’ endroit de l’UPHB:

• Le responsable des OPHs, Libère MUPENGE a supplié aux participants de toujours éviter que les conflits émanent d’eux au sein de leurs OPHs car, dit-il, ils sont supposés les résoudre pas en être la source.
• multiplier les séances de renforcement de capacités à l’endroit des représentants des OPHs surtout les membres des comités.
• Un suivi régulier au sein des OPHs pour la mise en application de ces connaissances acquises lors des formations
• Encadrer le plus efficacement les OPHs
• Chaque commune du pays devrait avoir une OPH
• Aider les OPHs à concevoir leurs projets et à trouver des bailleurs
• Renforcement de capacités en métiers divers pour s’auto-développer
• Aider à l’employabilité des membres des OPHs qui sont qualifiés
• Communication permanente entre l’UPHB et les OPHs
• Multiplier les séances de renforcement des capacités au moins 4 fois par an
• Associer les OPHs aux projets pour renforcer leurs capacités en matière de gestion de projets
• de conflits Renforcement des OPHs aussi dans d’autres domaines que la prévention ou gestion des AGRs
• Révision à la hausse des moyens de déplacement conformément a la vie quotidienne qui est devenue très chère.
• Augmenter le temps de formation pendant l’atelier
• Révision de la qualité de la cuisine au cours des ateliers
• Un comité de coordination entre OP et OPH et une communication permanente entre elles
• Etablir une cartographie des OP et OPHs pour améliorer la collaboration et communication
• Les participants témoignent une discrimination pendant la mise en œuvre de certains projets de développement par le gouvernement. Souvent ils ne sont pas recensés parmi les autres.

Nouvelle structuration du territoire national

Libère Mupenge, représentant des OPHs membres de l’UPHB a évoqué  la nouvelle structuration au niveau des OPHs qui pourra survenir d’un moment à l’autre  faisant référence à la nouvelle structuration territoriale du Pays consistant à réduire l’effectif des provinces.

Cette restructuration des OPHs discutée lors de l’Assemble Générale de l’UPHB qui s’est tenue en date du 23 Mars 2024 pourra engendrer une fusion de certaines OPHs qui se retrouveront dans des provinces ou communes fusionnées, ce qui causera conséquemment la fusion des OPHs de la localité.

‘’Nous allons bientôt vous demander une nouvelle identification``, dit Monsieur Libère, et un Comité Exécutif Provincial et Comité Exécutif Communal seront mis en place.

Libère demande aux représentants des OPHs qui seront concernées par cette nouvelle structuration de se préparer à s’y conformer en respectant également la politique de l’Etat.

Pour clôturer cet atelier de formation, Mme Caritas KAMARIZA la vice-présidente de l’UPHB a recommandé ceux qui sont là de pratiquer dans leurs OPHs respectives les connaissances acquises et de les partager avec tous les autres membres, d’éviter toute source de conflits, d’être l’œil de l’UPHB où ils sont et de contribuer efficacement pour que les droits de l’enfant handicapé soient respectés.

Elle a également insisté sur une bonne communication au sein des OPHs elles-mêmes, au niveau de la représentation ainsi qu’entre la représentation et les autres membres.

Sur la totalité de 55 OPHs membres que compte actuellement l’UPHB, 5 d’entre elles n’ont pas été présentes dans cette formation.

                                                                           MANIRAMBONA Eddy

                                                                           NDUWIMANA Divine