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REFLEXION SUR LA POSITION DE LA FEMME HANDICAPEE DANS LA FAMILLE POUR AUGMENTER LA PRODUCTION POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE.

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REFLEXION SUR LA POSITION DE LA FEMME HANDICAPEE DANS LA FAMILLE POUR AUGMENTER LA PRODUCTION POUR  UN DEVELOPPEMENT DURABLE.

En  date du 29 Mars 2024, de 08h30 à 14h40, dans le cadre de la mise en en ouvre des activités du projet « we are able », I’UPHB en collaboration avec Zoa et VNGl, a organisé un atelier de réflexion sur la position de la femme handicapée dans la famille pour augmenter la production afin d'attendre le développement durable.   C’était dans le cadre de la célébration de la journée Internationale de lutte pour les droits de la femme(JIF) célébrée le 08 Mars de chaque année.

 

Dans son discours de circonstance, Me Caritas KAMARIZA, vice-présidente de l’UPHB a rappelé que la JIF est une occasion pour les femmes et particulièrement les femmes handicapées d’évaluer le pas déjà franchi dans la marche vers l’équité, l’égalité et le justice sociale, socle du développement durable. Les ministères en charge de la Solidarité Nationale et de l’Intérieur ont pris part à cette activité.

L’événement était riche en couleurs

Des témoignages, des présentations sur la mobilisation communautaire ont meublé cette journée.

Financé par le Ministère Néerlandais des Affaires Etrangères, le projet « WE ARE ABLE »-WAA se concentre sur les personnes vivant avec handicap qui n’ont pas accès aux services de base, des personnes exclues dans la communauté. 

Le projet cherche à renforcer leur voix et leur résilience pour qu’elles puissent se défendre, en s’impliquant ainsi dans la législation et la politique.

Pour atteindre ses bénéficiaires, le projet travaille avec des organisations locales, les organisations des personnes vivant avec handicap(OPHs), ainsi que des autorités formelles ou informelles au niveau national ou international.

En Afrique, le projet « We Are Able » travaille dans Six pays dont le Burundi, la RD Congo  à l’Est, l’Ouganda, l’Ethiopie, le Sud Soudan, et le Soudan.

Au Burundi, ce projet qui durera 5 ans depuis 2021 est exécuté en consortium avec ZOA-International, LPM, VNG-International, THA et l’Union des Personnes Handicapées du Burundi-UPHB.

Sous le lead de ZOA, le projet « We Are Able » comprend 3 axes, notamment 

  • la mobilisation communautaire
  • le renforcement des organisations des producteurs, de la société civile, et des Organisations des Personnes Handicapées (Oph),
  • ainsi que l’Engagement des Autorités publiques locales.

C’est dans l’axe de la Mobilisation communautaire de ce projet WAA concernant les ménages, les femmes , les hommes et les jeunes vivant avec handicap et d’autres groupes avec des besoins spécifiques participant activement dans des programmes de développement, que l’UPHB a organisé ce vendredi le 29 Mars 2024, un Atelier de Réflexion sur la position de la femme handicapée dans la famille pour augmenter la production afin d’atteindre le développement durable.

Pendant cette activité, l’UPHB/WAA s’est associé également aux femmes leaders du mouvement du handicap au Burundi vu que Mars est le mois dédié à la femme, et bien plus encore la femme vivant avec handicap.

Cet atelier qui s’est déroulé au siège de l’UPHB fut organisé dans l’objectif de  sensibiliser et de renforcer les leaders des femmes des quatre réseaux du Pays en matière de la sécurité alimentaire ainsi que de démontrer la position de la femme handicapée dans la famille pour augmenter la production.

L'activité avait été rehaussée par différentes grandes personnalités dont le Directeur General du #Ministère de la solidarité nationale, celle du #Ministère de l'intérieur, le Directeur Général du Développement Communautaire, membres de l'Association Burundaise des Femmes Journalistes-AFJO, etc.

Elle a enfin motivé les participants à faire un réengagement pour que la femme vivant avec handicap puisse augmenter la production au ménage, dans la communauté et dans toute la société en général.

La suite de l’activité  été marquée par une session de présentation du projet « WE ARE ABLE », pendant laquelle, Madame Martina la consultante chez ZOA est revenu sur les e principaux axes de ce projet ci-haut déjà évoqués, en mentionnant la notion de la sécurité alimentaire et la sécurité foncière inclusive.

Cette notion est la plus importante dans le domaine de la sécurité alimentaire car, un aspect important pour arriver à ce dernier est l’accès à la terre.

Sans accès à la terre et à la propriété, la sécurité alimentaire est impossible car elle en dépend.

Témoignage 1 : NKURUNZIZA Moïse représentant de l’OPH dans la commune Mabanda, colline Samvura de la province de MAKAMBA nous révèle qu’avant l’avènement du projet « We Are Able », il ne savait pas comment faire un business plan pour les AGRs.  Il pensait être incapable tenant compte de son infirmité physique.

Concernant le planning familial, avant nous ne pouvions pas nous assoir ensemble avec ma famille pour parler des projets de développement. Quand le projet a commencé, nous avons êtes formés sur les différents piliers de développement durable dont l’Agriculture, l’Elevage, les AGRs, les Formations, Valoriser les personnes vivant avec handicap,…etc.

‘’Ce dernier pilier nous a servi de motivation après avoir constaté notre capacité d’agir pour changer notre vie et comment nous sommes perçus dans la communauté.’’ Ajoute-t-il.

Il continue en disant que lui et sa famille ont pu commencer à faire des AGRs en faisant du petit commerce, et qu’actuellement, ils ont même pu bâtir leur propre maison d’habitation.

Moise NKURUNZIZA témoigne aussi que le Projet les a formés à faire le lobby et plaidoyer et que cela a eu un impact positif sur la vie de plusieurs personnes vivant avec handicap qui n’avaient pas d’espoir de la vie auparavant.

Témoignage 2 : Anne-Marie NDAYISENGA présidente de l’OPH ADPH dans la commune Buganda de la province CIBITOKE témoigne que le projet leur a donné accès à des formations qui leur ont appris comment faire des projets et AGRs, le domaine de la sécurité alimentaire qui va de  pair avec la sécurité foncière.

‘’A partir de la formation par le projet sur le droit égal a la propriété foncière, j’ai hérité d’une propriété dans ma famille. Apres l’avoir eu, je l’ai faite enregistrée sur mon propre nom. Quand j’ai eu le titre foncier de ma propriété, je l’ai emmené dans la micro finance Coopec pour demander un crédit et je l’ai eu. Apres, j’ai ouvert mon propre atelier de soudure dans notre localité et j’ai des ouvriers qui sont salariés.’’ Ajoute Madame Anne-Marie.

Aujourd’hui, je ne mendie plus, je suis actuellement appelée MABUJA/BOSS.  Je ne demande plus que l’on m’aide mais plutôt, je peux aider les autres maintenant, dit-elle.

Elle continue son témoignage en disant que grâce au projet We are Able, les formations les ont équipés avec des connaissances en matière d’accès aux personnes vivant avec handicap. Aujourd’hui, ils ont construits des rampes d’accès dans les bâtiments administratifs pour accéder à des services comme les autres.

Témoignage 3 :

Marie Rose de la commune de Mabayi province CIBITOKE dit que le projet les a rejoints étant dans des conditions de vie déplorables.

Elle dit :’’ avant que le projet commence, jetais la Marie qui mendie pour survivre, mais au moment où le projet est venu, nous avons bénéficié des formations importantes qui nous ouvrent les yeux et nous avons commencé à comprendre nos droits et que nous somme aussi capables.

‘’Quand j’ai compris mes droits dans la famille comme les autres enfants’’, ajoute-t-elle, j’ai hérité de la propriété aussi dans notre famille.

Grace à celle-ci, après l’avoir enregistrée et après avoir eu mon titre foncier, je l’ai hypothéquée dans la Micro finance coopec et j’ai pu avoir un crédit avec lequel j’ai commencé à faire du commerce.

Aujourd’hui, on m’appelle Maman commerçante, car j’ai démarré un cabaret très chaud que les gens surnomment ‘’chez Marie``, et tout cela grâce au projet ‘’We Are Able``.

Ce n’est pas fini ; dit-elle, les personnes vivant avec handicap dans notre commune ont adhéré au FIDA et nous avons bénéficié des vaches comme les autres. Aujourd’hui, nos enfants boivent du lait au lieu de l’eau. Tout cela grâce au projet We Are Able.

Plus encore, continue Madame Marie Rose, les PVH  ne sont plus stigmatisées par des appellations faisant référence à leur état physique, mais sont désormais reconnues avec dignité comme tous les autres, grâce aux Lobby et plaidoyer du projet dans la communauté.

Elle termine en recommandant les responsables du projet à multiplier les communes et provinces d’intervention pour que beaucoup de personnes vivant avec handicap partout dans le pays puissent bénéficier de ses objectifs.

Rappelons que ce projet travail actuellement dans deux provinces dont CIBITOKE dans les communes de Buganda et Mabayi, ainsi que MAKAMBA dans leurs communes de Mabanda et Kayogoro.

Signalons également qua cet atelier était associée la célébration de la Journée Internationale dédiée à la femme-JIPH,  et plus particulièrement encore, la femme vivant avec handicap.

Pour la rédaction

Eddy MANIRAMBONA

Chargé de communication

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